I - MATURATION
A - Qu'est-ce qu’un fruit climactérique ?
Un fruit dit climactérique est un fruit dont le processus de mûrissage peut continuer hors plan c’est à dire après avoir été cueillit. Ceci est le cas pour des fruits tels que la banane, la poire, la pomme, et le kiwi qui sont les principaux fruits que nous étudierons au cours de notre TPE. Ces fruits climactériques sont de mêmes appelés fruits charnus, ou juteux. Ils ont un noyau ou des pépins.
Contrairement aux fruits charnus, les fruits secs n’ont pas de chair. Ces fruits sont protégés par une paroi plus ou moins épaisse et dure.
Le fruit protège la graine. Quand le fruit est mûr, il a pour rôle de favoriser la dispersion des graines. Pour donner naissance à de nouvelles plantes, la graine doit être en contact avec le sol.
Exemples
de fruits climatériques et de fruits non
climatériques :
B - Croissance du fruit climactérique
Avant de devenir un fruit comestible, le fruit passe par de multiples étapes.
Le développement de l'ovaire, depuis sa formation dans un bouton floral jusqu'au fruit mûr, lorsque la fleur a été pollinisée, est généralement continu. La maturation du fruit se déroule en deux phases. La première étant la multiplication cellulaire et la mise en place des différentes parties du fruit (pépins/noyau, pulpe, peau). A la fin de ce processus il y a formation d’un petit fruit vert. Ensuite se déroule la phase de maturation à proprement dite, avec un grossissement des cellules de la pulpe, un assouplissement de la peau, augmentation de la quantité de sucre dans les cellules par rapport à la quantité d’acide et une synthèse de pigments qui donne au fruit sa couleur.
Exemple, la tomate et la pomme et leurs différents stades de croissance:
Ci-dessus "les étape de maturation de la tomate" et ci-dessous "l'évolution de la pomme suivant sa maturité" cliquez sur les photos pour les agrandir.
Pour la banane la floraison se produit au bout de 7 mois et les fruits mûrissent 4 mois plus tard. Ensuite la tige meurt.
C - Critères de maturation
Nous
pouvons savoir qu’un fruit est mûr grâce
à différents critères.
Lors de sa
maturation, le fruit acquiert une saveur, la pomme et la banane par
exemple accumulent de l’amidon qui plus tard se
dégradera en glucose. La tomate, quand a elle,
n’accumule pas d’amidon mais du saccharose
stocké dans la première partie de sa vie
c'est-à-dire sur le plan.
Lors de sa maturation, le fruit change de couleur, son «stade vert» provient de la chlorophylle. La dégradation de celle-ci par la chlorophyllase laisse apparaître des pigments, à l’origine de la variation de couleur, déjà présents (pour certains fruits). D’autres pigments classés dans deux grands groupes sont synthétisés: les caroténoïdes et les anthocyanes. Ceux-ci agissent souvent en formant des complexes permettant d’obtenir un éventail de couleurs pouvant aller du jaune au bleu.
Au
fil
de leur maturation, les fruits perdent de leur fermeté.
Celle-ci est gouvernée par plusieurs paramètres
tels que la taille et la forme des cellules, le volume intercellulaire,
l’épaisseur de la paroi cellulaire et la pression
interne des cellules agissant sur la paroi. Ces modifications sont des
processus engendrés par l’action
coordonnée et interdépendante de
protéines. La perte de fermeté est due
à la dégradation des parois cellulaires au cours
de la maturation, causée par la déstructuration
des cellules et des tissus. Cette désorganisation
n’est pas la seule responsable du changement de texture des
fruits, la perte d’adhésion entre cellules et les
changements de pression osmotique y contribuent également.
Pour finir, les arômes font
aussi partie des
témoins de la maturation. Le profil aromatique des fruits
est complexe car plusieurs centaines de composées
contribuent à l’arôme d’un
seul fruit. Les volatiles de nature très variée
tels que les alcools et les cétones participent à
cette perception d’arômes. Leur synthèse
peut-être fortement modulée par des facteurs
externes comme la température et
l’oxygénation.
D - Facteurs externes
Les basses températures permettent aux fruits d’avoir une survie prolonger tout en respectant leur durée de survie. Pour de nombreux fruits, le froids ralentira le métabolisme alors que pour certains fruits il sera nécessaire de passer par une période de froid pour déclencher la maturation. Pour obtenir un fruit de qualité, une durée d’exposition à ces températures est déterminée.
S’il y’a une concentration trop forte de CO2 a l’endroit ou le fruit mûrit, ce CO2 aura un effet inhibiteur sur l’action de l’éthylène et la maturation du fruit sera alors perturbé. La principale action du CO2 sur la maturation du fruit est de réduire sa «respiration».
Il existe une corrélation inverse entre l'activité respiratoire et la durée de conservation des fruits de sorte que les faibles taux d'oxygène permettent de prolonger leur durée de survie et de ralentir la maturation.